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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 16:03

Je le savais que rien ne serait semblable au premier trek, je l'avais senti avec l'abscence de ma mascotte, mon rollier d'Abyssinie, qui n'est pas au rendez-vous !

Rien de grave, mais comme on dit, je me suis faite refouler à la fin de ce no man's land, quelques kilomètres avant  Ndiago! que je devais rallier aujourd'hui !

 Départ à midi dans un vieux 4X4 pour faire 6 km jusqu'à Boyo, puis je devais faire les 6 Km restants jusqu'à Ndiago à pied, mais halte là, un gendarme bégayant et clignotant des yeux à toute vitesse a eu bien du mal à m'expliquer qu'aucun étranger ne devait passer par ici. J'ai usé de tout mon "charme" mais sans succès, on ne rigole pas en Mauritanie avec les contrôles .

Me voilà donc repartie, à pied cette fois, pour refaire ce no man's land dans l'autre sens, aucun problème, du sable et l'océan à ma droite et le fleuve à gauche bordé de belles herbes vertes.

 

 ce fameux no man's land...

 

 pas belle photo d'un magnifique héron !

  

De grands hérons s'envolent à quelques dizaines de mètres de moi, avec de grands et amples battements d'ailes  Je n'ai malheureusement pas l'appareil adéquate pour les photographier. 

Je suis toujours accompagnée par des libellules-"hydravions", baptisées ainsi par moi en souvenir de mon père. Elles volent en marche arrière juste, devant mes pieds, je ne sais pour quelles raisons, si je m'arrête , elle se posent, je repars, elles recommencent leur manège qui peut durer des heures !

Déjà au Mali, elles étaient là ! Elles sont d'une agréable compagnie!

  

libellule-hydravion!

 

Il me faut donc changer mes plans de départ : cela veut dire que demain matin, de très bonne heure, je dois me rendre en taxi-brousse au barrage de Diama, où il y a un poste frontière, de là j'irai directement à Keur Massène, en plein coeur du Parc du Diawling, fameuse réserve d'oiseaux migrateurs, et gagnerai Rosso. De là, enfin je pourrai vraiment commencer ce trek !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 15:50

C'est donc ma dernière connexion avant je ne sais quand !
Je vous remercie toutes et tous de m'avoir soutenue, encouragée, aidée d'une manière ou d'une autre, de vos conseils éclairés et techniques ,de vos petits plus, de vos bonnes pensées qui me porteront tout au long de ce périple .
Ne vous inquiétez pas ,je suis en bonne forme après une sinusite assez carabinée!
J'appliquerai à la lettre le conseil de mon ami Jean-Claude " écoute ton corps " ! et je commencerai par de petites étapes courtes.
Mon sac à dos étant fortement allégé ne pèse plus que 10kg ! J'espère bien marcher allègrement sans problèmes de métatarse enflammé ou fissuré ...
 
Je vous souhaite donc à toutes et tous ,

 Laurent, Domi, Dorothée, Joh, Gaële, Manu, Swan, Nathanaël, Marine,Jules et Achille , en particulier

à  tous mes amis connus ou inconnus , une bonne santé, de bonnes fêtes,  et une bonne vie.


Prenez soin de vous , chaque jour est une vie .
 
Recevez toute mon amitié, ma tendresse ou mon affection.

--

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 16:48

A une dizaine de kilomètres de Saint Louis du Sénégal, je suis allée ce midi à l'embouchure du fleuve Sénégal, exactement là où il se jette dans l'océan Atlantique .

L'histoire, c'est qu'elle est "artificielle", cette embouchure, ouverte de toutes pièces en 1998, m'a-t-on dit, lors des grandes inondations.

Mais bon, c'est là, quand même !

C'est mon ami DORO qui a pris les photos et il a eu du mal !

J'ai eu beaucoup de plaisir au retour, côté océan, à marcher dans l'eau bien fraîche, en pensant à vous tous qui me soutenez dans ce  périple et qui êtes, pour certains dans la neige, non ?

Alors, me voilà aux portes de ce trek, je prends un véhicule demain pour NDiago, en Mauritanie, d'où je partirai vraiment. Ce n'est pas au bord du fleuve , mais pas tellement loin, comme on dit ici !!!

On verra bien .

Je vous souhaite donc à tous de passer un bon hiver, de bonnes fêtes de Noël et du Jour de l'An, de Pâques ou de la Trinité,

Prenez soin de vous , chaque jour est une vie ...   

 

 

exactement là où les deux eaux se rencontrent

 

 

                                                               à ma droite, le fleuve , à ma gauche l'Océan !

 

 

 

 

 

 

                                                                                                  

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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 22:38

Voici  le tracé du fleuve Sénégal, de l'Océan Atlantique à sa source  en Guinée, dans le Fouta Djalon, environ 1700km.

La première partie s'est donc effectuée à partir de Bafoulabé, au confluent du Bafing et du Bakoye, automne-hiver 2007/2008
640 km jusqu'à la source atteinte le 17 mars 2008.

Vous pouvez voir le lac de retenue du barrage de Manantali .

La deuxième partie commencera à St Louis du Sénégal, je traverserai le fleuve au barrage de Diama et avancerai sur les pistes côté Mauritanie jusqu'à Bafoulabé, au Mali, environ 1000 km ...départ prévu mi-octobre 2008...

                                           
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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 16:03
La première partie:   Bafoulabé- Manatali  fut la plus joyeuse, mais se termina par... une crise de paludisme !




La deuxième partie : Manatali-Diatiféré fut la plus étonnante, mais se termina par... un oedème du métatarse gauche !

 

La troisième partie :
Diatiféré- Koukoutamba
fut la plus éprouvante et se termina par ...une fissure du métatarse droit!



La quatrième partie :
Koukoutamba-la source fu
t la plus mystérieuse et se termina par ...une insatisfaction presque de l'inachevé!




.....................................................................................                                
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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 19:24

 

    Tout au long de mon parcours, j'ai essayé, en vain, de savoir avec exactitude où se trouvait la source du Bafing. Certains m'ont parlé de SERE, d'autres de TÔLÔ, ou MAMOU, ou même BOULIWEL. A Dounet-Balley, petite ville de la préfecture de Mamou, le président du C.R.D. (comité rural départemental) m'a assuré que la source se situait à quelques kilomètres du hameau de  "Bafing", non loin de Mamou.
    Et là, si près du but, j'ai encore des doutes. Des villageoises de "Bafing" expliquent à Alhassane, mon porteur, qu'il faut prendre une piste au km15, un autre vieux guinéen nous demande 25.000 francs (guinéens) pour nous y conduire, un autre encore nous affirme que nous ne trouverons personne prêt à nous accompagner, que c'est dangereux, qu'on y trouve le diable ou que l'on s'y fait attaquer par des abeilles... Je ressens une chape de silence, un complot, une olmerta. Tout est emprunt de mysticisme, de magie...
   J'allais décider de partir sans personne, en remontant le fleuve devenu ruisseau, lorsqu'un homme, qui jusque là était resté en retrait, ne parlait pas mais avait un petit sourire au coin des lèvres, nous fait comprendre d'un signe de le suivre. Mamadou Béla Bari, riche propriétaire et cultivateur mais petit homme humain, nous explique un peu plus loin qu'il habite un petit village près de la source mais que lui, n'a pas le doit de la VOIR, cette source... il nous fera accompagner par ceux du hameau près de la source et qui eux ont le droit de la voir cette fameuse source. Cela se complique. Il y a bien un hic..

                            Alhassane et Mamadou, lac de retenue
                              du barrage du Tôlô-Bafing, avant la source


 Nous marchons en file indienne, je reste derrière, Alhassane ne me traduisant plus ses paroles, je me tais... Surtout ne pas poser de questions..

    Le barrage de Tôlô- Bafing, petite retenue d'eau de 520.000 m3, offerte par l'Arabie Saoudite en 1985/86 permet l'irrigation de cultures importantes, maraîchages divers, jardins, vergers, caféïers et me rassure sur l'itinéraire que nous suivons. Nous traversons de jolis hameaux cachés dans ces collines boisées, verdoyantes et couvertes de manguiers, de sisal, d'essences rares, de bambous...

 

 

 

 

 

     






                         Forêt de bambous près de la source


Pétel Lingué, Thionpidji Marga, Saabéré, Mayo et pour terminer Sala Mayo...
Nous avons bien dû marcher une dizaine de kilomètres, il est midi, il fait excessivement chaud. Dans ce hameau de quelques cases, que des hommes aux mines patibulaires mais presque, comme disait Coluche, je m'imagine arrivant seule ici... Un est borgne, l'autre a les yeux injectés de sang, le troisième boîte... heu..








                                  les accompagnateurs


 Tout le monde s'assoit sous le manguier, je tourne le dos aux palabres et fixe des fourmis... Un bon quart d'heure se passe.
 J'aperçois Mamadou sortir 7000 francs guinéens, puis Alhassane rajouter 3000, c'est pour "enlever les sacrifices" comprenez : faire les sacrifices de colas blanches et de pain blanc... demandés à cette occasion.
 
      Nous voilà partis, nous sommes 5, sans Mamadou, bien sûr ! On me fait demander si je n'ai pas de parfum sur moi... La montée est raide, dans cette magnifique forêt de benjoins, hauts de plusieurs dizaines de mètres, sur un épais tapis de feuilles mortes et de branchages .










                                   la forêt de benjoin

 
  C'est chaud et humide, personne ne parle, je me demande bien ce qui va se passer... Nous quittons la piste après 2 km pour nous enfoncer un peu plus dans cette verdure épaisse et sombre, j'aperçois à peine le soleil, nous descendons avec difficultés, quelques inscriptions gravées dans un tronc d'arbre prouve, nous dit-on, que c'est bien par là que sont passés d'autres blancs : le PNUD ( nations unies )entre autres, hem ! j'ai toujours des doutes, je vois mal les scientifiques graver leur passage comme ça ...mais bon, tout est si étrange... Notre guide aux yeux rouges stoppe et dit : "c'est Là! "
 
      Quoi Là ? où ça, là ? Je ne vois rien qui puisse ressembler à une source : tout est vert fonçé, mais toujours pas d'eau, et là, dans un creux de ravin à quelques mètres, un monticule de roches verdâtres, est-ce de la mousse ? peut effectivement ressembler à ce qui pourrait être une source, s'il y avait de l'eau !!! je suis vraiment perplexe, est-ce possible ?

     Comme me l'a écrit mon amie Elyane :
" La quête est plus importante que le but. Cette source "sèche" est le cadeau de ton voyage. Le secret (la source)  est en toi : elle ne peut être qu'un appel, un don, une grâce (= gratuit ). Ton témoignage me fait pressentir un secret vital qui nous concerne tous ."
                          merci, Elyane .
 

 

 



















P.S. Ces deux seules photos de la source sont floues ... Celles d'avant et celles d'après sont nettes ...no comment!

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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 19:19
Tout en marchant, notre guide Mamadou Béla Bari raconte en poular ( langue des Peulhs ) l'histoire de ses ancêtres  "sédiankés", une branche des peulhs.
 
      Un ancêtre, SEÏDINA ALIA, se vantait haut et fort de n'avoir jamais peur de rien, que personne ne pouvait l'effrayer. Il parcourait ses terres sur un magnifique cheval vérifiant l'avancement des cultures, les récoltes ou le nombre de ses esclaves.
      Un jour, Dieu lui dit :
"Je vais te montrer une chose qui va t'effrayer".
      L'ancêtre lui répondit que rien ne pouvait lui faire peur.
 La nuit suivante, Dieu lui fit voir en rêve, l'obscurité de la tombe. Le lendemain matin, se levant de bonne heure pour aller à la prière "al sabbah", l'ancêtre fut arrêté net, sur le pas de sa porte, par "la couleur de la tombe" matérialisée sous la forme d'un homme. Il sortit son sabre pour le décapiter, le frappa trois fois sans succès, prit peur, rentra dans sa chambre et ne fit pas sa prière .
     L'ancêtre appela Dieu et lui demanda:
"Dieu, de quoi s'agit-il ?"
     Dieu lui répondit :
"C'était pour te mettre à l'épreuve ."
     L'ancêtre demanda encore à Dieu :
"Qui verra cette obscurité ? 
     Dieu lui dit :
" Seuls ceux qui seront enterrés, pourront voir cette obscurité."
    Alors, l'ancêtre pria Dieu pour qu'à sa mort il ne soit pas enterré. Et à sa mort, un cheval emporta son corps et partit au galop à travers les plaines. Là où tombait un os ou de la chair, se dressait une montagne, et là où tomba sa tête, naquit le fleuve Bafing .
     Depuis, les descendants de Seïdina Alia n'ont plus jamais regardé cette source.

                             à dr, un descendant de Seïdina Alia








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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 13:37
L'Afrique est la poubelle du monde, décharge à ciel ouvert ou cachée dans le désert, pissotière ruisselante, excréments débordants, puanteurs en tous genres, sueurs âcres ou acides de tous les instants, odeurs indéchiffrables, chaleurs intenses, moiteurs collantes, poussières grasses ... Des monceaux d'ordures, des tonnes de déchets, des millions de litres d'eaux usées, canivaux ou marigots des villes, des millions de mètres cubes de détritus, des volées de mouches vert fluo ou noir de tombe, des kilomètres de vieux câbles, des ferrailles de carcasses de voitures ou frigos, des sacs plastiques, bouteilles, pots, boîtes informes rouillées aux bords coupants, des tuyaux déchiquetés, des tôles, des lambeaux de tissus, des vieilles chaussures, tongs, baskets ou talons dépareillés et explosés, papiers gras, feuilles, branches, briques, seaux, cuvettes, pneus déchirés, huiles, graisses, tout ce qu'on peut imaginer oune pas imaginer...
 


Et au milieu de ces fumerolles nauséabondes des ENFANTS, des ENFANTS aux pieds nus, couleur poubelle, qu'on ne distingue que lorqu'ils bougent, à la recherche d'une petite chose vendable, car tout s'achète et tout se vend : sacs de riz, sacs de ciment, bouteilles avec bouchons, bouts de tissus ou jantes de vélo tordues... C'est inommable, C'est inhumain, C'est ingérable, C'est trop malsain. Diphtérie, choléra, tétanos, polio, dermatoses diverses et variées, Tout est là, à fleur de sol, à fleur de peau... Et planent au dessus de tout ça, des hordes de vautours, Ils sont gras et n'ont pas de soucis du lendemain...



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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 13:34
  Pourquoi ne vais-je pas faire le retour par la rive gauche du fleuve comme prévu ?
   Tout simplement parce que SEULE ce n'est pas possible. Il n'y a pas de villages proches, pas de pistes, beaucoup de forêts classées inaccessibles et beaucoup d'animaux sauvages.
   Ce genre d'expédition demanderait une organisation très spéciale avec guides, éclaireurs, débroussailleurs, porteurs, tout ce monde équipé de coupe-coupe et d'armes. Ajoutez à cela, la chaleur actuelle, entre 40 et 45 à l'ombre, les moustiques et autres mouches tsé-tsé, vous aurez vite compris que mon projet initial est irréalisable.

   Pour la partie du fleuve Sénégal, proprement dit, de l'Océan Atlantique à Bafoulabé, et qui fait frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, ce nouveau périple est prévu l'automne prochain, après la saison des pluies.
  
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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 13:30
     La DANSE... la douleur et la joie, les paillettes et la sueur, les séquelles... un monde, un autre monde.

                                      
 Habitués pendant 30 ans aux demies-pointes, pointes, échappées, relevés et autres tortures chorégraphiques, talons compensés, talons aiguilles, bottes à talons ou talons tout court, selon les époques, la mode et mes fonctions, mes pauvres pieds, compressés, comprimés, déformés ont trouvé enfin un certain répit et un épanouissement certain, une libération et une liberté totales en s'avachissant depuis 10 ans sur la semelle plastique des tongs chinoises en Afrique !
   Résultat : un affaissement de la voûte plantaire droite surtout, pied déjà affaibli et fragilisé par une fracture du péroné à ski ,il y a fort longtemps...
  J'ai donc dû, pour ce trek, essayer de resserer mes pieds dans des chaussures de mauvaise qualité qui, au lieu de contenir la malléole interne permirent la rotation de la cheville vers l'intérieur.
   Et voilà qui explique cette fissure de fatigue du métatarse droit, lors de ma trop longue marche du 17 janvier, lorsque après 20 km, je me suis égarée sur la route de Kalinko et ai du refaire 14 ou 15 km au pas de course dans l'autre sens.
   Depuis 4 mois, jamais de ma vie, je n'ai autant examiné et soigné mes pieds : dessus, dessous, entre les doigts de pied, la moindre rougeur m'inquiète, la moindre peau morte ou décollée nécessite un traitement immédiat ! Massages au karité, huile de ricin, banéocin, camphre, tout est bon pour enrayer cette faiblesse "podologique  !
   Juste après mon départ de Koukoutamba, mes chaussures guinéennes ont rendu l'âme, me revoilà à la case "départ". Je vais donc terminer ce trek comme je l'ai commencé : en TONG !!!

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